jeudi 21 novembre 2013

Nouvel emprisonnement

Emmené au café qui venait d'ouvrir j'ai bu 2 cafés et 2 schnaps et mangé un bon pain (cela est sans doute une tradition).
Considéré et bien traité j'ai été emmené à la gare de vieux Brisach où j'ai attendu le départ pour Vilingen, mon STALAG. Après les 15 jours de prison et 20 jours de camp disciplinaire j'étais à nouveau le PG prêt à partir dans un camp de travail. Je ne tomberai plus sur un commandos comme celui de Fribourg-Fortschritt. Quelques jours après j'étais embarqué à Emmendingen dans une usine de textile - commando de 40PG. Un bâtiment assez grand pouvait permettre l'installation des 40PG. La nourriture était mauvaise mais acceptable quand même. Le pire était que ce commando était un peu disciplinaire - 5 évasions dont 4 manquées, depuis l'existence du camp. L'effectif des gardiens : 1 Feldwebel et 6 gardiens pas commodes. Le bâtiment des PG était rattaché à l'usine sur le même territoire et touchant presque l'usine. Les PG pouvaient donc circuler entre le bâtiment PG et tout l'ensemble de l'usine sans avoir à passer par l'extérieur. Pour sortir de l'usine, donc du bâtiment PG il n'y avait que la porte principale par laquelle civils et PG devaient passer pour entrer et sortir de l'usine. Cette porte en fer forgé énorme était gardée de jour et de  nuit en permanence par une sentinelle et un chien. Tout l'ensemble - usine et bâtiment PG était clôturés par un imposant réseau de barbelés surveillé par sentinelles en armes et en chiens. Il n'y avait aucune possibilité de s'échapper de ce réseau. S'échapper de nuit pas possible, dans le couloir une sentinelle armée, les barreaux des fenêtres avaient une section telle qu'il ne fallait penser à scier. Toutes les portes étaient armées de tôles de 2mm fixées sur les panneaux en bois. Le Feldwebel était un ancien prisonnier des Français qui de 14 à 18 s'était évadé 2 fois et était pour ses chefs, de ce fait, l'homme qui convenait pour agir sur les évadés. Ce n'est pas mon avis, il avait surtout une bonne gueule pour menacer sans cesse et traiter les PG de sales français. Il nous a dit un jour au cours d'un rassemblement qu'il avait eu des ordres pour tuer sans sommation. Après chaque évasion, les gardiens disaient : où a t'il bien pu passer ? Leur rôle était de chercher le passage et de le colmater.

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